vendredi 7 octobre 2016

Le Bistrot Papillon, pas encore tout à fait sorti de sa chrysalide.

Le Bistrot Papillon est situé dans la rue éponyme, à deux pas du square Montholon dans le 9ème arrondissement. Cette table bistronomique propose une cuisine traditionnelle dont la force réside dans la fraîcheur et la qualité des produits utilisés. Ayant fait l’objet d’un petit lifting l’année dernière, le bistrot bénéficie d’un nouveau cadre et d’un nouveau chef, tous deux d’origine japonaise.


C’est à l’initiative de Vincent Gordien et Laurent Bigot que le Bistrot Papillon a retrouvé des couleurs. En installant derrière les fourneaux Yoshitaka Takayanagi, les deux amis ont réalisé un coup de maître. En dépit d’un attachement évident aux classiques de la cuisine française, le chef retravaille à sa sauce les recettes avec des viandes et des volailles fermières de premier choix et des poissons provenant des côtes françaises. Côté dessert, c’est fait maison par l’épouse du chef. La cave, avec ses quelques 90 références, impressionne. Principalement l’armoire à vins de 500 bouteilles qui est visible dès l’entrée du restaurant.

La carte est assez restreinte et un menu Plat/Dessert est proposé à 23€ le midi. Je me laisse tenter par l’Onglet de bœuf « Rouges des Près » poêlé, siphon de Bintje, jus de viande. Excellent même s’il doit se sentir un peu seul dans l’assiette. Le siphon, quant à lui est particulièrement aérien, un peu déroutant pour ce que l’on appelle en général une purée de pomme de terre. En dessert j’ai choisi l’Esprit du Mont Blanc. Oubliez le classique de chez Angelina, Sayaka vous propose un dessert à l’assiette composé de nuages de meringue, de crème de marron, de pistaches et de divers éclats de fruits secs, le tout accompagné d’une boule de glace vanille maison. Un dessert exceptionnel.

La qualité et l’aspect de ces plats ne m’empêchent pas de relever cependant quelques défauts à ce charmant Papillon. D’abord, le service est très lent et assez moyen. On veut bien accepter de patienter tandis que les plats sont préparés spécifiquement pour chaque client, mais il y a tout de même certaines limites. L’attente dissuade probablement les salariés de venir pour leur pause déjeuner car la salle est quasiment vide. Le deuxième reproche est que l’on ressort du bistrot en ayant encore faim. Les plats sont très bons mais ils ne sont assurément pas assez copieux pour de la cuisine de bistrot. Si l’on ne doute pas de la générosité du chef, on pourrait espérer de ses portions qu’elles nous nourrissent un peu plus.


Guillaume


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